Auteur/autrice : Louis Prest

  • Le jour où la Reine d’Angleterre à donné une leçon… à Lewis Hamilton

    Le jour où la Reine d’Angleterre à donné une leçon… à Lewis Hamilton

    LONDRES – On le connaît pour sa maîtrise chirurgicale du chronomètre et sa connaissance encyclopédique des 23 virages du circuit de Singapour. Pourtant, il est un protocole que même le septuple champion du monde de Formule 1, Sir Lewis Hamilton, a eu bien du mal à déchiffrer : celui d’un déjeuner à Buckingham Palace. Récit d’une anecdote cocasse où le roi de la piste s’est vu gentiment rappelé à l’ordre par la Reine Elizabeth II en personne.

    Un déjeuner au Palais

    L’histoire se déroule il y a quelques années. fraîchement décoré de l’Ordre de l’Empire britannique, Lewis Hamilton a l’insigne honneur d’être invité à un déjeuner privé en compagnie de la souveraine. Un événement intime, réunissant une poignée de convives triés sur le volet. Imaginez la scène : les couverts en argent, les conversations feutrées, et au milieu de tout ça, le pilote le plus rapide du monde, probablement plus habitué au bruit assourdissant d’un V6 hybride qu’au tintement des tasses en porcelaine.

    Placé à la table d’honneur, le jeune Lewis découvre avec fierté qu’il est assis à la gauche de Sa Majesté. Une place de choix. Ravi et sans doute un peu impressionné par l’occasion, il fait ce que n’importe qui d’enthousiaste aurait fait : il se tourne immédiatement vers la Reine pour entamer la conversation.

    « Non, jeune homme, on ne me parle pas en premier »

    C’est là que la magie de l’étiquette britannique opère. Avant même qu’il ne puisse formuler sa première question, Lewis Hamilton raconte avoir été stoppé net par la Reine elle-même. Avec un calme et un flegme typiquement britanniques, elle se penche vers lui et lui glisse la règle d’or de tout dîner royal.

    Dans une interview des années plus tard, le pilote a raconté la scène avec beaucoup d’humour : « Je me suis assis et j’étais très excité, j’ai commencé à lui parler. Elle m’a dit : « Non, vous parlez d’abord à la personne qui est à votre gauche, et moi je parlerai à la personne à ma droite. Ensuite, je reviendrai vers vous. » »

    Stupéfaction pour le champion du monde. Le protocole veut en effet que la Reine s’adresse d’abord à l’invité d’honneur (assis à sa droite) pendant le premier plat, avant de se tourner vers la personne assise à sa gauche (Lewis, en l’occurrence) pour le plat suivant. Pendant ce temps, Lewis devait donc faire la conversation avec l’invité situé de l’autre côté.

    Une conversation royale, finalement

    Discipliné, le pilote a bien évidemment suivi la consigne à la lettre. Après avoir sagement échangé avec son autre voisin de table, le moment tant attendu est enfin arrivé. La Reine s’est tournée vers lui, et une conversation des plus agréables s’est engagée. « Elle est vraiment sympa, a confié Hamilton. Nous avons parlé des chiens, de ses voyages… C’était vraiment facile de discuter avec elle. »

    Cette anecdote, que Lewis Hamilton raconte aujourd’hui avec un grand sourire, nous rappelle avec légèreté que, même lorsqu’on a sept titres de champion du monde à son actif, il existe des règles encore plus strictes que celles de la FIA. Et que recevoir une petite leçon de savoir-vivre de la part de la Reine d’Angleterre reste, sans aucun doute, un souvenir bien plus mémorable qu’une pole position.

  • Le « Transfert du Siècle » en F1 ? Ce que Signifierait l’Arrivée de Verstappen chez Mercedes

    Le « Transfert du Siècle » en F1 ? Ce que Signifierait l’Arrivée de Verstappen chez Mercedes

    Le monde de la Formule 1 retient son souffle. Une rumeur, de plus en plus insistante, enfle dans les paddocks et pourrait bien provoquer un séisme d’une magnitude rarement vue : Max Verstappen, le prodige néerlandais, serait en discussion pour rejoindre Mercedes. Pour nous, passionnés, ce n’est pas juste un transfert ; c’est un scénario digne d’un arc narratif de manga, un de ceux qui redistribuent toutes les cartes.

    Le Contexte : Plus qu’un simple changement d’écurie

    De ce que je comprends, il ne s’agit pas d’un simple caprice de champion. Red Bull, l’écurie qui a porté Verstappen au sommet, semble montrer des signes de fin de cycle. La domination s’effrite, McLaren leur mène la vie dure, et des tensions internes agitent l’équipe. Pour un compétiteur absolu comme Verstappen, qui, un peu comme un Stephen Curry au sommet de son art, ne vise rien d’autre que la victoire, rester dans un navire qui prend l’eau n’est pas une option.

    De l’autre côté, nous avons Toto Wolff et Mercedes. Imaginez la scène : Wolff, un peu comme un Tony Stark de la F1, stratège et visionnaire, a toujours eu un œil sur Verstappen. Il y a plus de dix ans, il avait déjà tenté de le recruter. Le voir lui échapper au profit de Red Bull a dû être une pilule difficile à avaler. Aujourd’hui, c’est l’occasion d’une revanche spectaculaire.

    Pourquoi ce « Move » aurait tout son sens

    Pour Verstappen, le timing est crucial. L’année 2026 et sa nouvelle réglementation moteur approchent à grands pas. C’est un peu comme une mise à jour majeure dans un jeu vidéo qui change toute la méta. Les rumeurs disent que Mercedes aurait une longueur d’avance sur le développement de son nouveau moteur, tandis que Red Bull, avec son projet « maison » en partenariat avec Ford, est une inconnue. Pour un pilote, parier sur le bon moteur en 2026, c’est s’assurer une chance de dominer pour les années à venir. C’est un pari sur l’avenir, un choix stratégique majeur.

    Pour Mercedes, l’équation est simple : recruter le meilleur. Toto Wolff semble estimer que son duo actuel, malgré le talent de George Russell, n’a pas l’étoffe pour aller reconquérir le titre suprême. En recrutant Verstappen, il ne s’offre pas seulement le pilote considéré comme le plus rapide du plateau ; il s’offre un leader autour duquel construire son projet 2026. C’est un message fort envoyé à toute la concurrence.

    Les Dommages Collatéraux : Un Jeu de Chaises Musicales Brutal

    Si ce transfert se confirme, les conséquences seraient immenses. Le premier sacrifié serait George Russell. Malgré des performances solides, il serait poussé dehors. C’est la loi cruelle du sport de très haut niveau. La question serait alors de savoir où il pourrait rebondir. Red Bull, pour remplacer son champion parti ? Ou un autre projet ambitieux ?

    Chez Red Bull, le départ de Verstappen serait un véritable cataclysme. L’équipe, construite autour de lui depuis des années, devrait se réinventer complètement. Qui pour le remplacer ? Un pilote d’expérience ? Ou un jeune loup de leur académie, comme le Français Isaac Hadjar, qui verrait soudainement une porte s’ouvrir de manière inespérée ? Ce qui je pense serait la pire idée de carrière pour lui.

    En fin de compte, cette saga place Max Verstappen dans une position de « maître du jeu« , un peu comme un personnage principal de shōnen qui tient le destin de plusieurs clans entre ses mains. Sa décision va impacter la carrière de nombreux pilotes et potentiellement redéfinir la hiérarchie de la Formule 1 pour les années à venir. Nous, spectateurs, ne pouvons qu’attendre, en analysant chaque indice, le dénouement de ce qui s’annonce comme l’un des plus grands feuilletons de l’histoire récente de ce sport.

  • Dans le Secret des Stands : Comment McLaren a-t-elle Conçu une F1 si Redoutable ?

    Dans le Secret des Stands : Comment McLaren a-t-elle Conçu une F1 si Redoutable ?

    Tous les fans de Formule 1 se posent la question : mais quel est le secret de McLaren ? D’où vient cette performance qui leur permet de se battre aux avant-postes ? Loin de moi l’idée de me faire passer pour un ingénieur de Woking, mais en rassemblant les pièces du puzzle, on peut commencer à comprendre le génie qui se cache dans les entrailles de cette monoplace. Ce n’est pas une simple « bonne voiture » ; c’est un concentré d’astuces qui fonctionnent en parfaite harmonie.

    L’Aileron « Magique » qui s’adapte à la Vitesse

    Le premier élément fascinant est l’aileron avant. On dirait qu’il possède une double personnalité. Imaginez que vous courez face à un vent très fort. Pour aller plus vite, votre réflexe est de vous pencher et de vous faire plus petit pour offrir moins de résistance. L’aileron de la McLaren semble suivre la même logique.

    • L’exemple concret : Pensez à une simple règle en plastique. Si vous la tenez à plat et que vous soufflez doucement dessus, elle reste rigide. Mais si vous soufflez très fort, elle va se courber. L’aileron avant de McLaren exploite ce principe de flexion.
    • Ce que ça donne sur la piste : Dans les virages lents et sinueux d’un circuit comme Monaco, la voiture a besoin d’un maximum d’appui pour coller à la route. L’aileron reste alors bien rigide et joue parfaitement son rôle de « ventouse ». C’est ce qui donne aux pilotes cette confiance pour attaquer les vibreurs. Mais dès qu’ils abordent une longue ligne droite et que la vitesse explose, la pression de l’air devient si forte qu’elle fait légèrement plier l’aileron. En s’inclinant, il devient plus « lisse« , réduit la traînée et permet à la voiture de gagner ces quelques km/h si précieux. C’est le meilleur des deux mondes : un grip maximal quand il le faut, et une traînée minimale quand la vitesse pure est la priorité.

    La Maîtrise des Pneus : Le Vrai Secret est à l’Intérieur

    Ensuite, il y a le nerf de la guerre en F1 : les pneus. Un pneu qui surchauffe perd toute son efficacité. C’est comme essayer de courir un sprint sur de la glace. Le défi est de les garder à la température idéale, ni trop chauds, ni trop froids.

    • L’exemple qui parle à tous : C’est un peu comme le système de refroidissement de votre ordinateur ou de votre PS5. Quand ça chauffe trop, les ventilateurs s’activent pour évacuer l’air chaud. McLaren a poussé ce concept à un niveau extrême pour ses roues.
    • De ce que j’ai compris, le secret résiderait dans un réseau de conduits internes incroyablement complexe. Une partie de ces conduits amènerait de l’air frais pour isoler la jante de la chaleur intense des freins (qui peuvent dépasser les 1000°C !), évitant ainsi de « cuire » le pneu. Mais plus malin encore, le système pourrait aussi utiliser cet air chaud pour réchauffer la gomme si nécessaire.
    • La différence est flagrante en qualifications. On voit souvent des pilotes perdre du temps dans le dernier secteur de leur tour rapide parce que leurs pneus sont en surchauffe. Les pilotes McLaren, eux, semblent avoir des gommes encore en pleine forme, ce qui leur permet d’attaquer jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est un avantage invisible mais dévastateur.

    La Suspension Intelligente qui Anticipe les Virages

    Enfin, la dernière pièce maîtresse semble être la suspension avant. C’est peut-être le concept le plus abstrait, mais son effet est très concret.

    • Pour se l’imaginer : Quand vous marchez, pour aller tout droit, vos pieds sont parallèles. Mais pour tourner, vous les orientez différemment pour garder l’équilibre. La suspension de la McLaren fait ça avec ses roues avant, mais de façon purement mécanique.
    • Comment ça marche ? Grâce à une géométrie de suspension spécifique, l’angle des roues s’ajuste tout seul en fonction de la direction. En ligne droite, les roues sont presque parfaitement parallèles pour minimiser la friction et l’usure. Mais dès que le pilote tourne le volant, l’angle des roues se modifie subtilement pour aider la voiture à s’inscrire dans le virage avec plus d’aisance et de stabilité.

    C’est comme si la voiture disposait en permanence du réglage parfait, que ce soit pour fendre l’air en ligne droite ou pour attaquer un virage à la corde.

    Au final, il n’y a pas un seul secret, mais une multitude de solutions intelligentes qui, mises bout à bout, créent une monoplace redoutablement efficace. C’est cette synergie qui est la véritable signature de McLaren cette saison et qui rend, pour nous passionnés, l’analyse de leur performance si exaltante.

  • Fernando Alonso – EL PADRE

    Fernando Alonso – EL PADRE


    Fernando Alonso : Portrait d’un Matador en Quête d’Éternité

    Certains pilotes sont définis par leurs statistiques, d’autres par leur voiture. Fernando Alonso, lui, est défini par une mentalité : celle d’un guerrier insatiable, d’un stratège hors pair, d’un « Taureau des Asturies » qui, depuis plus de vingt ans, refuse de baisser les bras. Son histoire n’est pas seulement celle de titres mondiaux, mais celle d’une quête acharnée de perfection, faite de sacrifices, de gloire, de désillusions et d’une résilience qui défie le temps.


    Chapitre 1 : L’Éclosion d’un Prodige (1981-2002)

    Né en 1981 à Oviedo dans une famille modeste, loin de la culture du sport automobile, Fernando Alonso a le destin qui bascule grâce à la passion de son père. Dès l’âge de trois ans, il est au volant d’un kart. Les sacrifices familiaux sont immenses, symbolisés par les trajets de 17 heures vers l’Italie, « là où se déroulaient les meilleures courses », comme il le raconte. Le jeune Nando dort dans la voiture pendant que son père roule toute la nuit pour qu’il puisse être à l’école le lendemain.

    Ce dévouement paie. Alonso explose tout en karting et se fait repérer par l’ancien pilote Adrián Campos. Le passage en monoplace est fulgurant. En 1999, il domine la Formule Nissan, non sans avoir appris de ses erreurs. Après une première course ratée, il se jure que c’est « inadmissible » et remporte la suivante, affichant déjà cette force mentale qui le caractérisera.

    Le moment clé reste son test pour Minardi en F1. Sous une pluie battante, l’équipe lui demande de ralentir par peur de casser la voiture. Alonso acquiesce, retourne en piste… et va encore plus vite, collant plus d’une seconde au pilote de référence. Flavio Briatore, le flair infaillible, le repère et l’intègre à la filière Renault. Après une saison d’apprentissage en 2001 dans une Minardi assemblée sur le tas, l’avenir s’annonce.


    Chapitre 2 : La Gloire et les Titres (2003-2006)

    Après une année 2002 comme pilote d’essai, Alonso est titularisé chez Renault en 2003, sous les sarcasmes de la presse britannique. Sa réponse se fait en piste. Fiévreux et malade en Malaisie, il signe la pole position et termine 3ème. En Hongrie, il confie à sa grand-mère : « Je vais gagner ». Il s’élance de la pole et remporte sa première victoire, allant jusqu’à prendre un tour à Michael Schumacher.

    2005 est l’année de la consécration. Au volant d’une Renault R25 quasi parfaite, il met fin au règne de Ferrari. La défense héroïque face à Schumacher à Imola pendant 13 tours devient un symbole : le jeune loup tenant tête à la légende. Sa régularité est monumentale : 15 podiums en 19 courses. Au Brésil, il devient le plus jeune champion du monde de l’histoire. Pour parachever son œuvre, il effectue un dépassement d’anthologie sur Schumacher dans le virage 130R à Suzuka, prouvant que son titre n’est pas dû qu’à sa voiture, mais à un talent brut exceptionnel.

    En 2006, il confirme. Face à un Schumacher revanchard, Alonso défend son titre avec une maturité de fer. Malgré les ennuis et la remontée de Ferrari en milieu de saison, il saisit sa chance à Suzuka lorsque le moteur de l’Allemand explose. Au Brésil, une deuxième place lui suffit pour devenir le plus jeune double champion du monde de l’histoire, offrant un deuxième titre constructeurs à Renault avant de partir pour un nouveau défi chez McLaren.


    Chapitre 3 : Les Désillusions et les Quasi-Titres (2007-2014)

    Cette ère est celle des choix audacieux et des frustrations immenses. 2007, chez McLaren, est la saison du chaos. L’arrivée du prodige Lewis Hamilton, un climat glacial dans l’équipe et le scandale d’espionnage « Spygate » créent une guerre interne. L’anecdote des qualifications en Hongrie, où Alonso bloque volontairement Hamilton dans les stands, résume la tension. La saison se termine de la manière la plus cruelle : Räikkönen est sacré champion pour un seul point, tandis que les deux pilotes McLaren finissent à égalité.

    Après un retour de deux ans chez une équipe Renault en déclin (marqué par la victoire polémique de Singapour 2008 dans l’affaire du « Crashgate »), Alonso réalise son rêve en rejoignant Ferrari en 2010. Il gagne dès sa première course à Bahreïn, mais le rêve vire au cauchemar. En 2010, une erreur stratégique monumentale de Ferrari à Abou Dhabi lui coûte le titre au profit de Vettel. En 2012, il livre l’une des plus grandes saisons de l’histoire, transformant une Ferrari F2012 médiocre en une machine à gagner. Ses victoires sous la pluie en Malaisie ou sa remontée folle de la 11ème à la 1ère place à Valence sont des masterclass. Pourtant, il échoue une nouvelle fois à la dernière course face à Vettel, pour seulement trois points. Frustré de se battre avec des armes inférieures, il quitte la Scuderia fin 2014 en déclarant : « Je n’ai plus le temps d’attendre. »


    Chapitre 4 : La Traversée du Désert et la Renaissance (2015-2022)

    Le retour chez McLaren en 2015, cette fois avec Honda, est un désastre. Le moteur est si peu performant qu’Alonso le qualifie de « moteur de GP2 » en pleine course. L’image de sa chaise longue à Interlagos devient le mème d’une époque de frustration. Lassé, il quitte la F1 fin 2018 mais entame une « retraite active » : il remporte deux fois les 24 Heures du Mans, devient Champion du Monde d’Endurance et s’essaye même au Dakar. Il prouve qu’il est un compétiteur total.

    En 2021, il revient chez Alpine (ex-Renault). Le point d’orgue est sa défense héroïque sur Lewis Hamilton en Hongrie, qui offre la victoire à son coéquipier Esteban Ocon. Il retrouve même le chemin du podium au Qatar. Mais en 2022, lassé par les pannes de fiabilité et les tensions internes, il crée la surprise en signant chez Aston Martin pour 2023.


    Chapitre 5 : Le Phénix Britannique (2023 et au-delà)

    À 41 ans, beaucoup le croient fini. Il va leur donner tort. L’Aston Martin est une révélation et Alonso enchaîne les podiums dès le début de saison 2023. Son intelligence de course est intacte, comme lorsqu’il commente à la radio une manœuvre de son coéquipier vue sur un écran géant, tout en pilotant à 300 km/h. Il termine la saison à une impressionnante 4ème place, rappelant au monde qu’il est toujours au sommet de son art.

    Aujourd’hui, alors que les rumeurs d’une collaboration avec le génie Adrian Newey persistent, Alonso continue de se battre. Il a prouvé que l’âge n’est qu’un chiffre. Son nom est déjà gravé dans l’histoire, non pas seulement pour ses titres, mais pour sa mentalité. Celle d’un guerrier qui, même après toutes ces années, nous donne le privilège de le voir en action.

  • Interlagos 2015 : Quand Alonso a transformé une panne en un moment culte

    Interlagos 2015 : Quand Alonso a transformé une panne en un moment culte

    Interlagos 2015

    La période de Fernando Alonso chez McLaren-Honda (2015-2017) fut marquée par un manque cruel de fiabilité. L’anecdote la plus insolite de cette ère a eu lieu durant les qualifications du Grand Prix du Brésil 2015. Une fois de plus trahi par son moteur, Alonso a immobilisé sa voiture sur le bord de la piste. Au lieu de rentrer au stand, furieux, il a repéré une chaise longue de commissaire de piste abandonnée dans l’herbe. Très calmement, il s’est assis, a mis ses lunettes de soleil et a fait semblant de prendre un bain de soleil, sous l’œil des caméras du monde entier. L’image est instantanément devenue un mème légendaire

    (#PlacesAlonsoWouldRatherBe), symbolisant avec humour et flegme toute la frustration de la situation. C’était la manière parfaite pour Alonso de montrer son exaspération tout en gagnant la sympathie du public, transformant une défaillance technique en un moment de pure comédie.

  • Brésil 1991 : Le jour où Senna a remporté son Grand Prix avec une seule vitesse

    Brésil 1991 : Le jour où Senna a remporté son Grand Prix avec une seule vitesse

    Gagner son Grand Prix à domicile est le rêve de tout pilote. Pour Ayrton Senna, ce rêve a failli se transformer en cauchemar en 1991 à Interlagos. Sous une pluie battante, alors qu’il mène la course, sa boîte de vitesses commence à le lâcher. Un par un, les rapports cessent de fonctionner jusqu’à le laisser bloqué sur le sixième rapport pour les sept derniers tours. Conduire une F1 dans ces conditions, sur piste mouillée, est théoriquement impossible. La voiture menace de caler dans les virages lents et demande un effort surhumain. Contre toute attente, luttant contre la douleur d’une épaule tétanisée par l’effort, Senna réussit à garder sa monoplace sur la piste et à franchir la ligne d’arrivée en premier. L’effort fut si violent qu’il a dû être extirpé de sa voiture, paralysé par les crampes, et a eu à peine la force de soulever le trophée sur le podium, dans un des moments les plus émouvants de l’histoire de la F1.

  • Les classements en F1 après le GP d’Autriche 2025

    Les classements en F1 après le GP d’Autriche 2025

    McLaren domine toujours avec 417 points. Ferrari dépasse Mercedes pour un point, Red Bull cale. Leclerc et Hamilton brillent à Spielberg.

    La victoire de Lando Norris sur le Red Bull Ring permet au Britannique de revenir à 15 points d’Oscar Piastri, toujours leader du championnat pilotes avec 216 unités. L’Australien, auteur d’un début de saison impressionnant avec cinq victoires, voit sa confortable avance un peu s’effriter.

    Max Verstappen, victime d’un abandon sur les terres de Red Bull, reste à 155 points, soit 46 de retard sur Piastri. George Russell revient à seulement neuf longueurs du quadruple champion du monde. Le pilote Mercedes reste dans la course surtout depuis Montréal, où il avait offert à l’équipe sa première victoire de l’année.

    Derrière, Charles Leclerc (119 points) conserve une avance nette sur Lewis Hamilton (91), mais la bonne nouvelle pour Ferrari, ce sont les qualifications qui se sont mieux passées que d’habitude. Kimi Antonelli garde sa P7. Il n’aura marqué aucun point en Autriche après son accrochage avec Verstappen.

    Au championnat constructeurs, McLaren continue de creuser l’écart. Avec 417 points et huit victoires, l’équipe de Woking possède désormais presque le double de points sur Ferrari, qui reprend cependant la deuxième place à Mercedes.

    Red Bull reste à la peine et repart bredouille sur son circuit. Derrière, la lutte pour les place d’honneur est particulièrement animée. A part Williams qui est plutôt à l’abri à ma P5, Racing Bulls (36), Haas (29), Aston Martin (28) et Sauber (26) se tiennent en dix points. Alpine ferme la marche avec seulement 11 points.