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  • Premier Rallye : au cœur de la fournaise et d’un duel de colosse à Cherveux

    Premier Rallye : au cœur de la fournaise et d’un duel de colosse à Cherveux

    © (Photo de couverture – SDPROD)

    Introduction : Le Baptême du Feu

    Si comme moi, il y a quelques jours, le rallye automobile et tout ce qui l’entoure se résumait à des moteurs rugissant dans les routes de campagnes a toutes vitesse frôlant les arbres, les murs avec une finesse inouï, alors laissez-moi vous racontez une journée qui a pas mal changé mon point de vue. Invité dans les coulisses du 47ème Rallye des 12 Travaux d’Hercule ce dimanche 24 aout, je pensais assister à de simple courses sur asphalte, J’ai découvert bien plus : des familles, des tensions palpables et un sport exigeant où la stratégie se mesure en millimètres et… en dixième de seconde.

    Partie 1 : Immersion dans le parc d’assistance

    Alors que j’arrivais sur les lieux, à 12h30, la voiture de Sam Taveneau et de sa copilote Pauline Boyer partait pour une spéciale, il voulait leurs revanche du matin après un tête à queue qui leurs coutera quelques précieuses secondes. Loin de l’image des stands aseptisés, c’est un village vibrant qui s’anime sous une chaleur écrasante de près de 31°C. Ça sent l’essence, la gomme chaude et la passion. J’étais là pour soutenir Sam Taveneau, le champion en titre, mais aussi la famille Godeau. On m’a parlé de Noah Faucher, dont le père a longtemps été au cœur de l’organisation ; ici, le rallye est une histoire qui se transmet. C’est concret, c’est humain.

    Ce qu’on pouvait ressentir c’est que chaque personne présente, était dans une bonne ambiance sur des tables de camping à manger en attendant les prochaines épreuves et quand la voitures était mise sur les crics… d’un seul coup toute l’ambiance était différentes, une concentration extrême avec minuties ou chaque objets est rangé et disposé à leurs places pour gagner le plus de temps possible lors de la préparations autour des voitures entre chaque boucle. Petit point important que j’ai pu observer, l’Alpine A110 de la famille Taveneau était préparé que par une seule personne, monsieur Luc Thaveneau le père de Sam Taveneau, il connait sa voiture comme personne avec une précision fine et experte. Chaque geste compte.

    Partie 2 : Le verdict du « Point Stop » : visages et machines

    Plutôt que le bord de la route, j’ai choisi de vivre la course au « point stop », là où les voitures arrivent juste après avoir franchi la ligne d’arrivée de la spéciale. C’est un moment de vérité. Les moteurs crépitent, les freins sont rouges vifs. J’ai vu arriver les deux gladiateurs : d’un côté, l’agile Alpine A110 de Sam Taveneau, une propulsion exigeante et racée ; de l’autre, la puissante Skoda Fabia EVO de Philippe Rageau, une quatre roues motrices redoutable d’efficacité. Les visages sont marqués par la concentration extrême. Les copilotes annoncent les temps, et dans les regards, on devine si les secondes ont été gagnées ou perdues via du marquage au velleda sur un tableau et avec le site de la FFSA en direct. La tension était à son comble avant la toute dernière spéciale.

    Partie 3 : Le dénouement à 0,2 seconde : le coup de poker des pneumatiques

    Après une longue attente entre les ES4 et les ES5 dans le parc d’assistance à relâcher la pression comme ils pouvaient, les voitures repartaient pour une dernière boucle vers 16h, un véritable thriller se jouait. Voici le secret de ce dénouement incroyable :

    1. La situation : Avant la dernière spéciale (l’ES5 « Cherveux », longue de 9,3 km ), Sam Taveneau avait une avance de 2,5 secondes sur Philippe Rageau. Une avance infime, mais une avance tout de même.
    2. Le choix défensif : L’équipe de Sam, pour protéger cette avance, a fait le choix de conserver ses pneus usés. Une stratégie logique pour ne pas perdre de temps à l’assistance et garder des gommes déjà en température.
    3. L’attaque totale : L’équipe de Rageau, n’ayant plus rien à perdre, a tenté un coup de poker. Ils ont sacrifié du temps à l’assistance pour monter quatre pneus différents d’avant, pariant sur une adhérence maximale pour cette ultime attaque.

    Le résultat fut d’une cruauté magnifique : Rageau a été 2,7 secondes plus rapide que Taveneau dans cette dernière spéciale. Il a non seulement effacé son retard, mais a construit une avance de deux dixièmes de seconde pour remporter le rallye. Ce n’était pas une erreur de pilotage de Sam, mais bien un coup de maître stratégique de son rival. Il avait tout donné et légèrement avantagé sur le terrain d’une certaines manière par ses quatre roues motrices vs la propulsion de l’Alpine.

    On est rentré au parc d’assistance, déçu de finir sur la seconde place, moi qui ne connaissait pas la famille Taveneau avant de venir j’ai pu ressentir tout les efforts qui n’ont malheureusement payé. C’est le jeu mais ça fait mal. Bravo à la famille Rageau pour son excellente constance tout du long du weekend.

    © (Vidéo – SDPROD)

    Conclusion : L’invitation d’un nouveau passionné

    J’ai quitté Cherveux ce dimanche soir avec bien plus que des souvenirs. J’ai compris que le rallye n’est pas qu’une affaire de vitesse. C’est une discipline d’endurance, de précision, de stratégie et surtout, une aventure humaine intense. Voir le dévouement des équipes pour des pilotes comme Jimmy, Jules ou Noah, et assister à un duel stratégique aussi brillant pour la victoire entre Taveneau et Rageau, ça vous marque.

    Je n’ai bien sur aucune prétention a déjà connaitre cette discipline si exigeante mais je voulais vous partagez mon ressenti de néophyte. Alors, à tous ceux qui, comme moi, sont curieux mais n’ont jamais osé, je ne peux que vous donner un conseil : en 2026, pour la 48ème édition, foncez. Allez faire un tour au parc d’assistance à Cherveux , ou même aux vérifications techniques à Champdeniers le samedi pour voir les voitures de près. L’accès est gratuit, et l’ambiance est authentique.

  • Rugissement de Silverstone : British Victory, l’incroyable Hulk et la lutte pour le championnat.

    Rugissement de Silverstone : British Victory, l’incroyable Hulk et la lutte pour le championnat.

    Ouverture sous la pluie : le « Rainmaster » en pole

    Alors que l’air de Silverstone en Grande Bretagne, ce 6 juillet 2025, était chargé d’une électricité palpable et d’un mélange d’humidité. On retrouve dans les tribunes une marée humaine où le Orange papaye de Mclaren s’était privatisé une tribune en vert fluo (la Tribune Lando Norris), se mêlant au rouge écarlate de Ferrari pour la venue de leurs prince sir Lewis Hamilton. L’odeur de la pluie sur le tarmac laissait présager le chaos. L’espoir était donc double pour les britanniques avec Lewis et sa première apparition à domicile avec Ferrari auquel il a pu s’illustrer durant les essais libres et l’enfant du pays Norris qui s’adjuge de la deuxième séance, préparant le terrain pour un week-end mémorable.

    Les qualifs nous ont offert son lot de surprises, plaçant Max Verstappen et sa Red Bull en pole position, venant devancer les Mclaren d’Oscar Piastri et de Lando Norris. Juste derrière les deux autres héros locaux en la personne de George Russell (Mercedes) et Hamilton en embuscade prêt à en découdre. Cette configuration de la grille de départ, combinée à une météo capricieuse allait forcer les équipes à naviguer entre pneus intermédiaires et pneus slicks, le tout rendant ce grand prix d’anthologie.

    La Guerre Civile Papaye : Le Rêve de Norris, le Déboire de Piastri

    Pour Mclaren, Silverstone devait être une consécration. Ce le fut, mais au prix d’une tension interne qui redéfinit la lutte pour le championnat du monde. La course a été un conte de deux coéquipiers aux destins croisés. Si Max Verstappen a pris le meilleur départ depuis sa pole , la piste s’asséchant a rapidement joué en faveur des Mclaren. Oscar Piastri, avec une manœuvre audacieuse, a pris la tête de la course et a commencé à creuser un écart impressionnant de plus de 13 sec, et malgré la première voiture de sécurité il compta jusqu’à 3 secondes d’avance sur son coéquipier au 24e tour. La victoire semblait lui tendre les bras.

    Télémétrie d’Oscar Piastri durant les 2 safety car. via AutoRacer

    Cependant, le tournant de la course, fut une pénalité de 10 sec infligée à l’Australien pour une infraction derrière la voiture de sécurité. La pénalité est jugé sévère et aurait (à mon avis) du être de 5 sec. Mais les commissaires ont jugé qu’il avait ralenti de manière excessive et freiné brusquement à plus de 200 km/h avant une relance, forçant Verstappen à une manœuvre d’évitement, il a été annoncé comme une conduite erratique (d’après la télémétrie observé il ne change rien à son restart par rapport à la 1ère voiture de sécurité cependant les conditions climatiques plus compliqué explique cette pénalité). Piastri a purgé sa pénalité lors de son dernier arrêt au stand au tour 43, un arrêt qui a duré 14,5 secondes au total, le temps de chausser les pneus medium. Ce délai a permis à Norris, qui s’est arrêté un tour plus tard, de prendre les commandes et de filer vers une victoire émouvante, franchissant la ligne avec 6,812 secondes d’avance.

    Les émotions dans le clan Mclaren étaient aux antipodes. Norris, submergé par la joie, a décrit ce moment comme « tout ce dont j’ai toujours rêvé », le sentiment le plus fort en dehors d’un titre mondial. Piastri, lui, était visiblement dépité, qualifiant la pénalité de « tellement injuste » et refusant presque de commenter l’incident, persuadé de n’avoir rien fait de mal. Fait révélateur, il a eu le culot de demandé à son équipe d’intervenir en lui rendant sa position, malin, mais une requête qui fut refusée. Cette décision de la part de Mclaren est un signal fort : l’écurie ne se contentera plus de gérer ses pilotes pour assurer un doublé. Elle autorise désormais une lutte ouverte et directe pour le titre, transformant une relation jusqu’alors coopérative en une rivalité intense où chaque point comptera, à commencer par l’écart au championnat qui n’est plus que de 8 points.

    239 Départs pour la Gloire : La Rédemption pour l’incroyable Hulk

    Si la victoire de Norris a fait exulter le public britannique, le résultat le plus universellement célébré de la journée fut sans conteste la troisième place de Nico Hulkenberg. Après 239 départs en Grand Prix, le pilote allemand a enfin brisé la malédiction qui le privait de podium, mettant fin à la plus longue attente de l’histoire de la F1. Parti d’une lointaine 19e place sur la grille, sa performance fut un chef-d’œuvre de pilotage et de stratégie dans des conditions dantesques.

    La clé de son succès réside dans une exécution parfaite de la part de l’équipe Kick Sauber, dirigée par le nouveau et très respecté Team Principal Jonathan Wheatley, ancien de Red Bull. L’équipe a fait les « bons choix au bon moment », notamment en passant aux pneus intermédiaires neufs juste au moment où la pluie redoublait d’intensité. Le point d’orgue de sa course fut une défense héroïque dans les derniers tours face à la Ferrari d’un Lewis Hamilton déchaîné, déterminé à ne pas laisser échapper ce qui serait « son jour ».

    La réaction du paddock fut unanime et sincère. De Max Verstappen à Lewis Hamilton, en passant par ses anciens coéquipiers comme Carlos Sainz qui l’a toujours considéré comme un « pilote du top cinq sur la grille », tous ont salué l’exploit. L’impréparation de son équipe à un tel événement a donné lieu à un geste de grande classe : Sauber n’ayant pas prévu de champagne, ce sont les écuries rivales Mercedes et Aston Martin qui en ont livré à leur stand pour que la fête soit complète. Pour Jonathan Wheatley, il s’agissait du « podium le plus mérité de l’histoire de la F1 », une « masterclass » de son pilote. Ce résultat est une démonstration éclatante que, dans l’ère du plafond budgétaire, l’excellence opérationnelle et une stratégie sans faille peuvent permettre à une écurie de milieu de grille de déjouer les pronostics et de battre des voitures intrinsèquement plus rapides. En propulsant Sauber de la neuvième à la sixième place du championnat constructeurs, ces 15 points valent de l’or.

    État des Championnats : Un Nouvel Ordre Mondial

    PositionPiloteÉquipePointsÉcart
    1Oscar PiastriMclaren234
    2Lando NorrisMclaren2268
    3Max VerstappenRed Bull16569
    4George RusselMercedes14787
    5Charles LeclercFerrari119115
    6Lewis HamiltonFerrari103131
    7Kimi AntonelliMercedes63171
    8Alex AlbonWilliams46188
    9Nico HulkenbergSauber37197
    10Esteban OconHaas23211

    À la mi-saison, le Grand Prix de Grande-Bretagne a provoqué des changements sismiques dans les classements, dessinant les contours d’un nouvel ordre mondial en Formule 1. La lutte pour le titre n’est plus une affaire multiple, mais un duel fratricide chez Mclaren, tandis que derrière, une bataille acharnée s’engage pour les places d’honneur.

    La saison 2025 s’est effectivement scindée en deux championnats parallèles : une catégorie reine disputée uniquement par Mclaren, et une « Formule 1.5 » pour tous les autres. L’écart de 238 points entre Mclaren et Ferrari au championnat constructeurs est plus grand que le total de points de la Scuderia elle-même, un gouffre que Fred Vasseur juge lui-même quasi impossible à combler. Pour des équipes comme Ferrari, Mercedes et Red Bull, l’objectif n’est plus la victoire, mais la consolidation de la deuxième place, une bataille cruciale pour les récompenses financières et l’élan en vue de la nouvelle réglementation de 2026.

    Bouleversements : Les Tombés et les Limogés

    La brutalité de la Formule 1 s’est manifestée à la fois sur la piste et en dehors durant la semaine de Silverstone. La course elle-même a fait son lot de victimes, avec cinq abandons enregistrés. Franco Colapinto (Alpine) a calé dans les stands, Liam Lawson (Racing Bulls) a été victime d’une collision au premier tour, Gabriel Bortoleto (Sauber) est parti à la faute, Isack Hadjar (Racing Bulls) a subi un lourd accident dans les conditions mixtes, et Kimi Antonelli (Mercedes) a dû se retirer après que son diffuseur a été endommagé dans l’accrochage avec Hadjar.

    Mais la plus grande onde de choc est venue le mercredi suivant la course, avec l’annonce du licenciement avec effet immédiat de Christian Horner, directeur de l’équipe Red Bull Racing depuis 20 ans. Cette décision fait suite à plus d’un an de troubles internes et d’allégations qui ont secoué l’écurie. La réaction du clan Verstappen a été particulièrement scrutée. Son manager, Raymond Vermeulen, a déclaré que « rien ne change pour nous », tout en soulignant l’urgence de « retrouver la performance. Et rapidement ». Max Verstappen lui-même s’est contenté d’un bref hommage au passé sur les réseaux sociaux : « Merci pour tout, Christian! ». Ce départ, loin de clore une crise, pourrait marquer le début de l’effondrement de l’écurie. En pleine période de sous-performance, la suppression du pilier central du leadership crée un vide de pouvoir qui pourrait déclencher une fuite des cerveaux et, surtout, le départ de son pilote vedette, dont le contrat contient des clauses de performance et qui est constamment lié à un avenir chez Mercedes.  

    En Route pour Spa-Francorchamps

    Après les émotions de Silverstone, le paddock se tourne vers le prochain défi, et non des moindres : le mythique circuit de Spa-Francorchamps pour le Grand Prix de Belgique, du 25 au 27 juillet. Ce monument du sport automobile servira de test ultime pour la nouvelle hiérarchie établie en F1.

    Spa est le circuit le plus long du calendrier, avec ses 7,004 km serpentant à travers la forêt des Ardennes. C’est une piste « de pilote », adorée pour son mélange de longues lignes droites, comme celle de Kemmel, et de virages rapides et exigeants tels que le complexe Eau Rouge/Raidillon, Pouhon ou Blanchimont. Le défi principal pour les équipes sera de trouver le compromis de réglage parfait entre une faible traînée pour la vitesse de pointe et un appui aérodynamique élevé pour le secteur intermédiaire sinueux. À cela s’ajoute la variable la plus célèbre de Spa : une météo notoirement imprévisible, capable de détremper une partie du circuit tout en laissant une autre sèche.

    Pour compliquer encore la tâche, le week-end se déroulera sous le format Sprint, avec une course courte le samedi, réduisant d’autant le temps d’essais pour peaufiner les réglages. Spa sera donc un creuset.

    Merci à tous.

  • Le « Transfert du Siècle » en F1 ? Ce que Signifierait l’Arrivée de Verstappen chez Mercedes

    Le « Transfert du Siècle » en F1 ? Ce que Signifierait l’Arrivée de Verstappen chez Mercedes

    Le monde de la Formule 1 retient son souffle. Une rumeur, de plus en plus insistante, enfle dans les paddocks et pourrait bien provoquer un séisme d’une magnitude rarement vue : Max Verstappen, le prodige néerlandais, serait en discussion pour rejoindre Mercedes. Pour nous, passionnés, ce n’est pas juste un transfert ; c’est un scénario digne d’un arc narratif de manga, un de ceux qui redistribuent toutes les cartes.

    Le Contexte : Plus qu’un simple changement d’écurie

    De ce que je comprends, il ne s’agit pas d’un simple caprice de champion. Red Bull, l’écurie qui a porté Verstappen au sommet, semble montrer des signes de fin de cycle. La domination s’effrite, McLaren leur mène la vie dure, et des tensions internes agitent l’équipe. Pour un compétiteur absolu comme Verstappen, qui, un peu comme un Stephen Curry au sommet de son art, ne vise rien d’autre que la victoire, rester dans un navire qui prend l’eau n’est pas une option.

    De l’autre côté, nous avons Toto Wolff et Mercedes. Imaginez la scène : Wolff, un peu comme un Tony Stark de la F1, stratège et visionnaire, a toujours eu un œil sur Verstappen. Il y a plus de dix ans, il avait déjà tenté de le recruter. Le voir lui échapper au profit de Red Bull a dû être une pilule difficile à avaler. Aujourd’hui, c’est l’occasion d’une revanche spectaculaire.

    Pourquoi ce « Move » aurait tout son sens

    Pour Verstappen, le timing est crucial. L’année 2026 et sa nouvelle réglementation moteur approchent à grands pas. C’est un peu comme une mise à jour majeure dans un jeu vidéo qui change toute la méta. Les rumeurs disent que Mercedes aurait une longueur d’avance sur le développement de son nouveau moteur, tandis que Red Bull, avec son projet « maison » en partenariat avec Ford, est une inconnue. Pour un pilote, parier sur le bon moteur en 2026, c’est s’assurer une chance de dominer pour les années à venir. C’est un pari sur l’avenir, un choix stratégique majeur.

    Pour Mercedes, l’équation est simple : recruter le meilleur. Toto Wolff semble estimer que son duo actuel, malgré le talent de George Russell, n’a pas l’étoffe pour aller reconquérir le titre suprême. En recrutant Verstappen, il ne s’offre pas seulement le pilote considéré comme le plus rapide du plateau ; il s’offre un leader autour duquel construire son projet 2026. C’est un message fort envoyé à toute la concurrence.

    Les Dommages Collatéraux : Un Jeu de Chaises Musicales Brutal

    Si ce transfert se confirme, les conséquences seraient immenses. Le premier sacrifié serait George Russell. Malgré des performances solides, il serait poussé dehors. C’est la loi cruelle du sport de très haut niveau. La question serait alors de savoir où il pourrait rebondir. Red Bull, pour remplacer son champion parti ? Ou un autre projet ambitieux ?

    Chez Red Bull, le départ de Verstappen serait un véritable cataclysme. L’équipe, construite autour de lui depuis des années, devrait se réinventer complètement. Qui pour le remplacer ? Un pilote d’expérience ? Ou un jeune loup de leur académie, comme le Français Isaac Hadjar, qui verrait soudainement une porte s’ouvrir de manière inespérée ? Ce qui je pense serait la pire idée de carrière pour lui.

    En fin de compte, cette saga place Max Verstappen dans une position de « maître du jeu« , un peu comme un personnage principal de shōnen qui tient le destin de plusieurs clans entre ses mains. Sa décision va impacter la carrière de nombreux pilotes et potentiellement redéfinir la hiérarchie de la Formule 1 pour les années à venir. Nous, spectateurs, ne pouvons qu’attendre, en analysant chaque indice, le dénouement de ce qui s’annonce comme l’un des plus grands feuilletons de l’histoire récente de ce sport.

  • Dans le Secret des Stands : Comment McLaren a-t-elle Conçu une F1 si Redoutable ?

    Dans le Secret des Stands : Comment McLaren a-t-elle Conçu une F1 si Redoutable ?

    Tous les fans de Formule 1 se posent la question : mais quel est le secret de McLaren ? D’où vient cette performance qui leur permet de se battre aux avant-postes ? Loin de moi l’idée de me faire passer pour un ingénieur de Woking, mais en rassemblant les pièces du puzzle, on peut commencer à comprendre le génie qui se cache dans les entrailles de cette monoplace. Ce n’est pas une simple « bonne voiture » ; c’est un concentré d’astuces qui fonctionnent en parfaite harmonie.

    L’Aileron « Magique » qui s’adapte à la Vitesse

    Le premier élément fascinant est l’aileron avant. On dirait qu’il possède une double personnalité. Imaginez que vous courez face à un vent très fort. Pour aller plus vite, votre réflexe est de vous pencher et de vous faire plus petit pour offrir moins de résistance. L’aileron de la McLaren semble suivre la même logique.

    • L’exemple concret : Pensez à une simple règle en plastique. Si vous la tenez à plat et que vous soufflez doucement dessus, elle reste rigide. Mais si vous soufflez très fort, elle va se courber. L’aileron avant de McLaren exploite ce principe de flexion.
    • Ce que ça donne sur la piste : Dans les virages lents et sinueux d’un circuit comme Monaco, la voiture a besoin d’un maximum d’appui pour coller à la route. L’aileron reste alors bien rigide et joue parfaitement son rôle de « ventouse ». C’est ce qui donne aux pilotes cette confiance pour attaquer les vibreurs. Mais dès qu’ils abordent une longue ligne droite et que la vitesse explose, la pression de l’air devient si forte qu’elle fait légèrement plier l’aileron. En s’inclinant, il devient plus « lisse« , réduit la traînée et permet à la voiture de gagner ces quelques km/h si précieux. C’est le meilleur des deux mondes : un grip maximal quand il le faut, et une traînée minimale quand la vitesse pure est la priorité.

    La Maîtrise des Pneus : Le Vrai Secret est à l’Intérieur

    Ensuite, il y a le nerf de la guerre en F1 : les pneus. Un pneu qui surchauffe perd toute son efficacité. C’est comme essayer de courir un sprint sur de la glace. Le défi est de les garder à la température idéale, ni trop chauds, ni trop froids.

    • L’exemple qui parle à tous : C’est un peu comme le système de refroidissement de votre ordinateur ou de votre PS5. Quand ça chauffe trop, les ventilateurs s’activent pour évacuer l’air chaud. McLaren a poussé ce concept à un niveau extrême pour ses roues.
    • De ce que j’ai compris, le secret résiderait dans un réseau de conduits internes incroyablement complexe. Une partie de ces conduits amènerait de l’air frais pour isoler la jante de la chaleur intense des freins (qui peuvent dépasser les 1000°C !), évitant ainsi de « cuire » le pneu. Mais plus malin encore, le système pourrait aussi utiliser cet air chaud pour réchauffer la gomme si nécessaire.
    • La différence est flagrante en qualifications. On voit souvent des pilotes perdre du temps dans le dernier secteur de leur tour rapide parce que leurs pneus sont en surchauffe. Les pilotes McLaren, eux, semblent avoir des gommes encore en pleine forme, ce qui leur permet d’attaquer jusqu’à la ligne d’arrivée. C’est un avantage invisible mais dévastateur.

    La Suspension Intelligente qui Anticipe les Virages

    Enfin, la dernière pièce maîtresse semble être la suspension avant. C’est peut-être le concept le plus abstrait, mais son effet est très concret.

    • Pour se l’imaginer : Quand vous marchez, pour aller tout droit, vos pieds sont parallèles. Mais pour tourner, vous les orientez différemment pour garder l’équilibre. La suspension de la McLaren fait ça avec ses roues avant, mais de façon purement mécanique.
    • Comment ça marche ? Grâce à une géométrie de suspension spécifique, l’angle des roues s’ajuste tout seul en fonction de la direction. En ligne droite, les roues sont presque parfaitement parallèles pour minimiser la friction et l’usure. Mais dès que le pilote tourne le volant, l’angle des roues se modifie subtilement pour aider la voiture à s’inscrire dans le virage avec plus d’aisance et de stabilité.

    C’est comme si la voiture disposait en permanence du réglage parfait, que ce soit pour fendre l’air en ligne droite ou pour attaquer un virage à la corde.

    Au final, il n’y a pas un seul secret, mais une multitude de solutions intelligentes qui, mises bout à bout, créent une monoplace redoutablement efficace. C’est cette synergie qui est la véritable signature de McLaren cette saison et qui rend, pour nous passionnés, l’analyse de leur performance si exaltante.

  • Les classements en F1 après le GP d’Autriche 2025

    Les classements en F1 après le GP d’Autriche 2025

    McLaren domine toujours avec 417 points. Ferrari dépasse Mercedes pour un point, Red Bull cale. Leclerc et Hamilton brillent à Spielberg.

    La victoire de Lando Norris sur le Red Bull Ring permet au Britannique de revenir à 15 points d’Oscar Piastri, toujours leader du championnat pilotes avec 216 unités. L’Australien, auteur d’un début de saison impressionnant avec cinq victoires, voit sa confortable avance un peu s’effriter.

    Max Verstappen, victime d’un abandon sur les terres de Red Bull, reste à 155 points, soit 46 de retard sur Piastri. George Russell revient à seulement neuf longueurs du quadruple champion du monde. Le pilote Mercedes reste dans la course surtout depuis Montréal, où il avait offert à l’équipe sa première victoire de l’année.

    Derrière, Charles Leclerc (119 points) conserve une avance nette sur Lewis Hamilton (91), mais la bonne nouvelle pour Ferrari, ce sont les qualifications qui se sont mieux passées que d’habitude. Kimi Antonelli garde sa P7. Il n’aura marqué aucun point en Autriche après son accrochage avec Verstappen.

    Au championnat constructeurs, McLaren continue de creuser l’écart. Avec 417 points et huit victoires, l’équipe de Woking possède désormais presque le double de points sur Ferrari, qui reprend cependant la deuxième place à Mercedes.

    Red Bull reste à la peine et repart bredouille sur son circuit. Derrière, la lutte pour les place d’honneur est particulièrement animée. A part Williams qui est plutôt à l’abri à ma P5, Racing Bulls (36), Haas (29), Aston Martin (28) et Sauber (26) se tiennent en dix points. Alpine ferme la marche avec seulement 11 points.