Il y a deux Dorian Boccolacci. Le premier est une silhouette tendue, sanglée dans le baquet d’une Porsche 911 GT3 R, le regard fixé à travers la visière de son casque, chassant les dixièmes de seconde sur l’asphalte brûlant des circuits les plus exigeants du monde. Le second, c’est « BoccoTV », un jeune homme souriant et charismatique qui, sur TikTok, décortique avec humour et simplicité les complexités du sport automobile pour plus d’un demi-million d’abonnés. Cette dualité n’est pas une contradiction ; elle est la définition même du pilote de course moderne et accompli.

L’histoire des débuts de Dorian Boccolacci au volant est une anecdote fondatrice, à la fois drôle, mémorable et profondément symbolique. À l’âge de trois ans et demi, son père l’installe dans un « baby kart » au milieu d’un champ près de leur maison dans le Var. N’étant pas un mécanicien chevronné, son père improvise un limiteur de vitesse en vissant une butée sur la pédale d’accélérateur pour que son jeune fils puisse commencer en douceur. Mais la passion de Dorian ne pouvait être bridée. Avec les vibrations, la vis commence à se desserrer, libérant progressivement la puissance du moteur. Le petit kart va « de plus en plus vite », jusqu’à l’inévitable : le jeune Dorian perd le contrôle et s’encastre dans un mur au bout du champ. Cela ne l’a pas stoppé pour autant et il ne se souvient plus du choc.

Dans le même champs à 4 ans, il a fait de la Piwi (moto) et son père lui avait fait un petit saut et il n’avait pas compris qu’il fallait tenir ses jambes à la moto et lors du saut ses jambes partait naturellement dans tout les sens, il a donc atterri sur le côté et il se prit le grillage sur la droite.
Ce « kart en fuite » est une métaphore parfaite de sa carrière : un talent brut et une passion indomptable, impossibles à contenir, qui le mèneront à la fois vers des moments spectaculaires et des sorties de piste inévitables. Cette histoire capture l’essence même de son désir inné de vitesse, brisant littéralement les limites que son père avait tenté de lui imposer, et préfigure parfaitement l’approche « à fond, à fond, à fond » qui caractérisera ses jeunes années de pilote.
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